C’est la capitale du district du même nom, qui fait partie de la province d’Urubamba. C’est l’un des villages les plus représentatifs de Cusco en général, connu pour son archéologie et son artisanat. Chinchero est reconnu comme le ‘village arc-en-ciel’ car pendant la saison des pluies (surtout en janvier, février ou mars), il est très facile d’observer ce phénomène naturel dans cette localité.
Chinchero est le village le plus typique et pittoresque de la Vallée Sacrée des Incas. Il regroupe douze communautés indigènes andines qui sont toujours régies par le système d’organisation inca appelé “Ayllu”. Sa population se consacre à la culture d’espèces locales et à l’élevage, bien qu’aujourd’hui le tourisme soit le moteur d’une grande partie de l’économie locale. C’est un village qui lutte pour maintenir vivante son ancienne tradition.
Où se trouve Chinchero ?
Il est situé à 28 kilomètres de la ville de Cusco, dans la province d’Urubamba, à 3780 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le village est bordé par de grands sommets enneigés comme le Salkantay, le Verónica et le Soray, et les lagunes de Huaypo et Piuray.
Culture vivante
Chinchero est l’un des rares endroits où le temps semble s’être arrêté, car les traditions et la culture inca y persistent encore. Ses habitants sont d’origine inca et la langue principale est le quechua, bien que presque tous les habitants de cette zone parlent l’espagnol comme deuxième langue.
Agriculture
Ses terres fertiles en font d’excellents producteurs de pommes de terre, d’ollucos, d’ocas, de haricots, d’orge et de blé. Ce sont des produits traditionnels dont la culture remonte à l’époque des Incas et qui constituent encore aujourd’hui le cœur du commerce agricole de la région.
Les meilleures attractions de Chinchero
Le palais de Tupac Yupanqui
À Chinchero, la place principale est vraiment spectaculaire. C’est un mélange unique d’architecture inca et coloniale qui rend Chinchero spécial.
À côté de la place, il y a ce qui reste du palais de l’Inca Tupac Yupanqui. C’est un grand mur inca avec 10 niches trapézoïdales qui est encore là aujourd’hui, et qui montre à quel point le palais devait être beau.
Il y a aussi, sur la place et autour, des constructions et des terrasses incas qui montrent comment la ville inca était faite à l’origine.
Les histoires racontent qu’en l’an 1540, Manco Inca a fait brûler Chinchero pendant qu’il fuyait les Espagnols, pour qu’ils n’aient rien à manger.
L’église de Chinchero
L’église de Chinchero est construite sur les restes du palais de Tupac Yupanqui. Elle a été commencée vers 1572 par le vice-roi Toledo et finie en 1607. On l’a appelée Église Notre-Dame de Monserrat.
Cette église est un très bon exemple de l’art religieux de Cusco. Elle a été construite sur des murs incas, avec un autel décoré à la feuille d’or dans le style baroque. Sur ses murs, on peut voir des œuvres originales des artistes indigènes Diego Quispe Tito (le plus grand artiste de l’école de Cusco) et Francisco Chihuantito.
Le site archéologique de Chinchero
À Chinchero, les Incas ont construit beaucoup de plateformes et de chemins incas autour du palais de Tupac Yupanqui.
Les recherches sur le site montrent que l’endroit était habité avant les Incas par la culture Killke, qui a bien profité des terres fertiles.
Le site archéologique s’étend sur 43 hectares où l’on peut voir des terrasses, des constructions en pierre, des chemins incas, des bancs de pierre, des canaux d’eau et des temples.
Pendant la guerre entre les Incas et les Espagnols au milieu du 16ème siècle, l’armée de Manco Inca a mis le feu à Chinchero, à ses plateformes et à ses bâtiments, pour empêcher les Espagnols de trouver des provisions pendant la fuite inca vers Vilcabamba.
Aujourd’hui, le site archéologique de Chinchero est la principale attraction touristique. L’entrée est comprise dans le Billet Touristique de Cusco (qui coûte 70 soles péruviens), qui permet aussi d’entrer à Pisac, Ollantaytambo et Moray.
Les centres textiles
Chinchero est connu pour sa culture vivante, même avec l’arrivée du monde moderne.
Tous les dimanches, il y a un marché sur la place principale de Chinchero où l’on peut voir des produits locaux, des objets artisanaux et surtout des textiles. Là-bas, il est encore possible d’échanger des produits comme le faisaient les Incas. Les textiles de Chinchero sont fabriqués de manière ancienne. C’est-à-dire que le tissage et la teinture sont faits avec des produits naturels, sans machines modernes.
Si vous voulez, vous pouvez voir dans les centres textiles comment les femmes, avec leurs beaux habits, filent et teignent la laine avec des couleurs naturelles, et comment elles tissent en suivant une tradition très ancienne.
Dans le village, il y a beaucoup de centres textiles qui montrent aux visiteurs cette façon ancienne de faire des vêtements. Dans chaque boutique, on vend des produits en alpaga et en alpaga bébé.
Les lagunes de Piuray et Huaypo
Chinchero est entouré de deux grandes et belles lagunes: Piuray et Huaypo. Elles sont à 18 kilomètres. Depuis l’époque inca, elles sont une source naturelle d’eau pour la ville de Cusco et plusieurs villages de la Vallée Sacrée des Incas.
Autour des lagunes, on peut voir des montagnes, comme les sommets enneigés Soray, Veronica et Apu Salkantay. On peut aussi faire des sports d’aventure dans ces lagunes, comme le kayak et le stand up paddle. Pour cela, il faut contacter l’agence de tourisme de votre choix.
Il y a une légende célèbre sur ces lagunes. Elle raconte que le premier chef inca, Manco Cápac, a été dit par son père, le dieu soleil, de l’accompagner avec ses enfants jusqu’à sa mort, au coucher du soleil. L’Inca a fait cela. Mais avant d’arriver à destination, les enfants sont devenus des lagunes : le garçon est devenu Huaypo et la fille, qui a pris du retard, est devenue Piuray.
Sports d’aventure à Chinchero
La région montagneuse de Chinchero est parfaite pour différents sports d’aventure comme le vélo, le parapente, la randonnée et les balades en quad.
La balade en quad est très aimée des jeunes qui visitent la Vallée Sacrée des Incas. Elle commence à Chinchero, traverse ses champs et ses paysages de montagnes jusqu’à visiter les Salineras de Maras et les terrasses circulaires de Moray.
Le parapente se fait sur le Cerro Sacro, en haut de Chinchero. Là, les vents sont bons pour voler avec des vues incroyables sur toute la Vallée Sacrée. Pour faire cette aventure, vous pouvez contacter n’importe quelle agence de tourisme à Cusco.
Même si le vélo et la randonnée peuvent être faits seuls, il est préférable d’y aller avec une agence de tourisme qui offre une sécurité totale.
Une fête pleine de tradition et de couleurs
Si vous voulez ressentir l’esprit religieux et la joie qui caractérisent cette région de Cusco, la fête de la Vierge de la Nativité – patronne de Chinchero -, célébrée chaque année début septembre, est la meilleure occasion de partager et de profiter avec les habitants.
La fête est accompagnée de nombreux groupes colorés qui défilent au rythme de danses typ iques dans les rues principales, et se termine par le pèlerinage au sanctuaire du Señor de Qoyllur Rit’i, un des plus difficiles au Pérou, car les fidèles parcourent des altitudes qui montent jusqu’à 5000 mètres au-dessus du niveau de la mer et supportent des températures en dessous de zéro degré.
Comment arriver à Chinchero?
Pour arriver à ce village, il faut d’abord aller à Cusco. Si vous choisissez de venir de Lima, il faut environ 20 heures en bus, le prix du billet étant entre 100 et 200 soles. Une autre option est l’avion, avec un vol d’une seule heure pour environ 350 soles.
Une fois dans la Ville Impériale, vous devrez aller à la gare, située rue Pavitos, d’où partent les bus pour Chinchero. Le billet coûte 5 soles par personne et le trajet dure environ 45 minutes. Une autre possibilité est de prendre un taxi collectif, qui coûte entre 60 et 120 soles.
Si vous voulez découvrir, en plus de Chinchero, les autres villages de la Vallée Sacrée, comme Urubamba, Ollantaytambo et Pisac, vous pouvez choisir un circuit organisé par une agence de tourisme. C’est sans doute l’option la plus pratique et qui offre plus de liberté pour les horaires et l’itinéraire.